La réflexologie plantaire :
C'est une pratique basée sur le principe qu'il existe, sur et sous les pieds, des “ cartographies réflexes ” de l’ensemble du corps humain, que le réflexologue stimule avec ses doigts afin d’interagir sur les organes, les glandes ou les différentes parties du corps correspondants.
Chaque partie du pied est en étroite relation avec les organes du corps par l’intermédiaire du système nerveux.
Cette méthode permet, par des lissages profonds, des pétrissages et des pressions sur les zones réflexes, de relancer l'énergie, d’améliorer la circulation sanguine, de stimuler ou de détendre l’organe correspondant.
Si les zones réflexes sont parfois sensibles et piquantes, c’est qu’il y a une accumulation de cristaux (acide urique). C’est un signe que l’organe correspondant à cette zone douloureuse est à rééquilibrer. La pression de ces zones réflexes engendre une relaxation profonde et revitalisante, diminuant les cristaux pour améliorer les fonctions et l’irrigation de l’organe correspondant, stimulant les fonctions d’auto-guérison du corps.
La réflexologie apporte également une grande sensation de détente et de bien-être. Elle reste un outil puissant et non un simple massage des pieds.
Après la séance, certaines personnes peuvent ressentir une chaleur dans les pieds et se sentent reposées. D'autres peuvent percevoir de la fatigue et avoir une sensation de froid avec des frissons. Il est possible également d’avoir les urines plus chargées, une transpiration abondante, des courbatures…
Fréquence :
- En prévention pour préserver votre équilibre : 1 séance par saison
- En cas de symptômes aigus: plus l’intervention est précoce, plus rapide est l’amélioration. Le nombre et la fréquence des séances seront adaptés au cas par cas.
- En cas de symptômes chroniques ou récidivants : le nombre et la fréquence des séances seront adaptés au cas par cas.
La réflexologie plantaire convient à tout âge.
La réflexologie ne se substitue en aucun cas à un avis médical. Tout traitement ordonné par un médecin ne doit pas être supprimé, ni modifié.
Histoire de la réflexologie plantaire et cartographie des zones :
La réflexologie est une discipline ancestrale, redécouverte et développée à partir du début 20ème siècle.
Le document le plus ancien concernant la réflexologie plantaire a été trouvé en Egypte, à Sakkarah, à l’entrée du tombeau d’Ankhmahor, médecin du pharaon. Il s’agit d’un pictogramme datant de 2330 av. J.C. sur lequel sont représentés des personnes se manipulant les pieds et les mains. La légende de ce pictogramme fait donc référence à cet art thérapeutique par les manipulations des pieds ou des mains.
En Chine, le pied est une partie spirituelle du corps. Toucher le pied, c’est toucher l’âme de la personne. L’étymologie du mot « pied » en chinois signifie littéralement « partie du corps qui sauvegarde la santé ». C’est il y a 3000 ans que l’on commence à appliquer la doctrine réflexologique. “ La méthode d’observation des orteils ” s’intègre alors à un texte médical, “ Le classique de médecine interne de Huang ti ”.
En Inde, des symboles sanskrits représentant les points de réflexologie ont été trouvés sur les plantes de pieds de statues du dieu Vishnu.
Entre 400 et 500 av. J.C., des symboles similaires ont été trouvés sous les pieds de statue de Bouddha dans un temple en Chine près de Kusinara.
On a aussi pu observer sur plusieurs générations, l’usage de la pression réflexe appliquée aux pieds en tant que méthode curative chez les indiens d’Amérique du Nord. Ils ont reconnu le rôle important du pied dans le maintien de l’équilibre physique, mental et spirituel.
Cette pratique au niveau des pieds, retrouvée dans diverses cultures et de nombreux pays, a incité les scientifiques et médecins à s’intéresser de plus près à l’étude des réflexes.
Dès le XIV° siècle, une variante de la réflexologie est pratiquée en Europe centrale par les classes populaires et les médecins au service de la royauté. Un ouvrage sur la thérapie des zones réflexes est publié en 1582 par les docteurs Adamus et A’talis.
Le concept de réflexologie apparaît au XIX° siècle grâce à des médecins européens étudiant le système nerveux. En 1838, à Londres, Sir Henry Head découvrit que “ certaines zones de la peau devenaient sensibles à la pression, lorsque un organe relié par un réseau nerveux à cette région était malade ”. Ses études cliniques ont permis d’établir “ les zones de Head ” ou “ zones d’hyperalgésie ”. Ceci constitue la base scientifique de l’étude des réflexes en neurophysiologie.
Les recherches se poursuivent en Europe.
En Amérique, au début du 20e siècle, un médecin américain spécialiste en ORL, le Dr Fitzgerald, s’est intéressé à cette technique de « traitement pas les pieds » (et par les mains). Il propose un découpage du corps en 10 zones longitudinales et verticales, du haut de la tête au bout des orteils, et met au point ce qu’il appelle « la thérapie zonale ». Il constate en effet qu’une pression locale, sur un doigt ou un orteil, a un effet antalgique à distance, sur une des 10 zones du corps, et que cela peut donc calmer la douleur ressentie dans la zone douloureuse. Il utilise cette thérapie zonale dans ses actes d’opération ORL.
Les travaux de Fitzgerald sont repris par le Docteur Joseph Riley et Eunice Ingham, physiothérapeutes. Ils appliquent alors le principe de la thérapie zonale aux pieds et ajoutent trois zones latérales pour aboutir au schéma des pieds et les différentes parties du corps, organes et glandes.
En 1938, Eunice Ingham, après l’étude de la réaction réflexe à la pression sur les pieds, écrit le premier ouvrage de réflexologie, et ouvre la première école.
C’est ainsi que naît la pratique réflexologique moderne avec la “ Méthode Ingham ”.
Plusieurs écoles existent.
On peut en distinguer trois principales :
- l'école chinoise (la plus ancienne) qui repose sur les principes de médecine traditionnelle chinoise est assez complexe, faisant intervenir la théorie des cinq éléments, du Yin et du Yang
- l'école thaï où le praticien utilise des petits outils en bois pour pénétrer profondément les tissus, les pressions exercées sont très fortes
- l'école américaine (Ingham) suit les principes de la physiologie médicale occidentale